CREVETTE RECORDS : LE FEEDBACK DU DISTRIBUTEUR, RECORDS SHOP & LABEL BRUXELLOIS

L’équipe de Futurgrooves met à l’honneur les collaborateurs et les artistes qui permettent au label The Void Project de grandir. Aujourd’hui, nous prenons des nouvelles de Pim et Jakob de chez Crevette Records, distributeur officiel de The Void Project en Belgique et à l’étranger. Focus sur le record shop de musique électronique bruxellois par excellence : Crevette Records.

Crevette Records : c’est qui ?

Crevette Records, c’est avant tout un duo détonnant qui a décidé de créer un lieu dédié à la musique électronique qui n’existait pas encore à Bruxelles. En effet, en 2016, Pim ne trouve pas son bonheur en terme musical dans la capitale. Il décide donc de se lancer dans l’aventure Crevette Records en proposant un record shop axé sur la musique électronique au sens large du terme. C’est un peu plus tard que Jakob se joint à lui pour développer la casquette de distributeur de Crevette Records. En seulement 5 ans, Crevette Records s’est imposé comme le lieu incontournable de la musique électronique underground de la capitale belge.

crevette records logo

Crevette Records : c’est quoi ?

Crevette Records est donc principalement un records shop de vinyles, mais pas seulement ! Le projet Crevette Records a en réalité de nombreux rôles au sein secteur musical : label, disquaire et distributeur. Véritable vitrine de la scène bruxelloise, Crevette Records est le lien entre les artistes de la capitale et les disquaires du monde entier. En fait, la force de Crevette Records c’est de créer du lien entre les professionnels et les particuliers, tant à l’échelle locale, qu’à l’échelle internationale. Le records shop offre un lieu de rencontre où les passionnés peuvent se rencontrer, partager et découvrir de la musique. « On appelle ça un « records shop », mais en réalité la partie « shop » n’est qu’une infime partie de Crevette Records. La fonction sociale est très importante », explique Pim. 

Crevette Records : c’est où ?

Si vous vous baladez dans le quartier emblématique des Marolles, il vous sera impossible de rater la vitrine verdoyante et la crevette rose du disquaire dessinée par Lea Nahon, artiste et tatoueuse. « On a choisi le quartier des Marolles parce que c’est un endroit que j’adore, puis quand j’ai visité ce shop, j’ai su que c’était le bon ! », explique Pim. « Et puis ce qui est bien dans les Marolles c’est que tout est ouvert le dimanche et fermé le lundi, ce qui est pas mal pour les DJ’s », ajoute Jakob.

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En poussant la porte du disquaire, l’équipe de Crevette vous accueillera (évidemment) en musique, dans un cadre intime, mêlant verdure et déco industrielle. Avec ses 4 stations d’écoute, le shop est véritablement bien pensé pour trouver et écouter vos futures tracks préférées. C’est d’ailleurs un artisan bien connu de la scène électronique bruxelloise qui s’est chargé de l’aménagement du shop : Clauset & Dekeyser.

Crevette Records : c’est pourquoi ? C’est pour qui ?

Crevette Records s’adresse à tout le monde avec des propositions de musique électronique pointues, mais aussi du disco, de la musique d’origine africaine, du jazz, de la soul et du Hip-Hop. Avec plus de 10 000 disques, Crevette Records s’adresse à une clientèle diversifiée avec un point commun : l’amour de la musique. « Notre clientèle est aussi diverse que nos propositions de disques », explique Pim. « En fait, le shop est axé sur la musique électronique au sens large du terme, nous ne proposons pas que de la dance music, nous proposons de la musique que l’on peut écouter à tout moment », ajoute Jakob. Crevette Records a débuté avec une clientèle de DJ’s, mais s’est finalement imposée comme un lieu de rencontre tant pour les collectionneurs que les non-initiés. « Nous voyons des enfants, des seniors, des DJ’s, des touristes… ça va de 5 à 75 ans ! », détaille Jakob. « Et c’est vraiment mieux que d’avoir qu’un seul type de profil qui vient. » ajoute Pim. 

Crevette Records soutient également la scène underground locale et internationale en proposant des disques tout juste sortis du pressing. Crevette Records est donc plus qu’un record shop de seconde-main en proposant des disques neufs tels que le VP003 de The Void Project, les derniers EP du label Hoot ou le dernier EP de Warning Records.

Crevette Records : des projets à venir ?

Depuis presque un an maintenant, Pim et Jakob planifient l’expansion de leur réseau de distribution et ont décidé de soutenir près de 10 labels locaux supplémentaires. Du nouveau est également prévu pour le webshop, mais ils n’en diront pas plus et nous laissent attendre la surprise « Nous avons travaillé sur beaucoup de choses, qui, nous l’espérons, verront bientôt le jour » conclut Pim.

Crevette Records : le feedback

The Void Project et Crevette Records sont intimement liés par une collaboration qui n’est pas prête de s’arrêter. Professionnalisme, confiance et passion commune, The Void Project a pu passer les frontières grâce au travail extraordinaire de Pim et Jakob. VP004 sera bientôt dans les bacs du records shop, et nous espérons, bientôt dispo dans le monde entier grâce au distributeur officiel de The Void Project : Crevette Records.

Maison Records : le feedback du record shop bruxellois

L’équipe de Futurgrooves et The Void Project met à l’honneur les collaborateurs et les artistes qui permettent au label The Void Project de grandir. Aujourd’hui, nous avons pris des nouvelles de Pierre-Antoine et Thomas, les fondateurs de Maison Records. Dans une ambiance décontractée, lumineuse et pleine de dérision, les deux bruxellois d’adoption nous livrent leurs parcours et leurs futurs projets.

Maison Records : c’est qui ?

Il y a 5 mois, Pierre-Antoine (P-A) et Thomas ont décidé de briser l’ennui des confinements en créant Maison Records, un record shop de seconde-main axé sur la musique électronique et la House de tous horizons. Les deux Français originaires de Montpellier (Thomas) et de Lille (P-A), sont avant tout des barmans et des organisateurs de festivals débarqués dans la capitale belge il y a quelques années. C’est avec l’arrêt de leurs activités que les gars de La Petite Sœur se sont lancés dans l’aventure Maison Records.

Maison Records : c’est où ?

Ce duo accueillant et bourré d’humour a choisi d’établir sont QG de la musique électronique dans une verrière, sur la mezzanine de Supermarket, un commerce qui soutient les créateurs locaux. Supermarket et Maison Records, réunis en un même lieu, soutiennent les artistes belges chacun à leur façon, ils ne partagent d’ailleurs pas qu’un lieu : « Nos projets matchent car Supermarket ne travaille qu’avec des créateurs belges ou européens. Si c’est plus loin, il s’agira d’entreprises fairtrade. », nous confie P-A. « On s’inscrit aussi dans le durable dans le sens où on est un magasin de seconde-main, on fait revivre des collections qui dorment dont des personnes n’ont plus nécessairement l’utilité. », appuie Thomas. Maison Records est donc une aventure résultant d’un combo de passion et d’amitié ! Mais qu’est-ce qu’on y trouve, qui on y croise ?

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pictrure vinyls maison records
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Maison Records : c’est pourquoi, c’est pour qui ?

Sur votre route vers Maison Records, il ne sera pas rare de croiser des curieux passionnés de musique, mais vous croiserez surtout des DJ’s !  En effet, en montant sur la mezzanine, vous pénétrez dans l’antre des maxi 45 tours, format de disque initialement destiné aux DJ et à leurs mixes. Ça c’est au niveau de la forme ! Au niveau du contenu, Maison Records est une mine d’or de la musique électronique, avec une sensible préférence de Thomas et P-A pour la house music. « On est très garage, il y a pas mal de UK. Ici, vous ne trouverez que de la musique dansable, qui se mixe, elle est synonyme de fête. Après, c’est notre point de vue, ça reste très subjectif. L’idée, c’était vraiment de faire ce qui nous ressemblait », explique Thomas. Pour composer leurs collections, les deux mélomanes sont à l’écoute de la demande des passionnés : « Pour sélectionner les disques, on se base sur les requests, sur ce qu’on a déjà vendu et sur nos goûts. », explique P-A.

Au-delà du seconde-main, quelques pépites locales sont également à découvrir comme par exemple, les productions du label Hoot  ou The Void Project. Le duo est enclin à proposer du neuf et appelle à soutenir les artistes belges : « Dans un premier temps, une de nos rares conditions pour proposer du neuf est la proposition de productions de labels bruxellois. Ça ne fait pas longtemps que nous sommes basés à Bruxelles, si on peut promouvoir la scène belge, alors venez tous ! », expliquent-ils.

Lors de son ouverture, Maison Records rentrait 400 disques par semaine, mais depuis, les bacs sont remplis et la sélection devient plus pointilleuse quant aux entrées « On devient beaucoup plus sélectifs, on ne rentre que ce qui nous plait et ce qui est vendable », souligne P-A.

Maison Records : des projets à venir ?

Initialement le duo souhaitait se lancer dans la création d’un label et ensuite dans la création d’un disquaire, mais vu les circonstances sanitaires, ce projet était irréalisable dans cet ordre. Maintenant que Maison Records est créé, Thomas et P-A s’apprêtent à passer le cap de la création d’un label : Mezzanine Records. De plus, à partir d’avril 2021, Maison Records « déménage », ou plutôt s’expand avec un espace supplémentaire dédié à la musique électronique, toujours chez Supermarket.

Maison Records : le feedback

Maison Records et The Void Project se sont rencontrés au gré de leur passion et de leur envie commune de promouvoir la scène locale. L’équipe de Futurgrooves est donc ravie d’avoir pris des nouvelles de ce duo détonant qui allie qualité et humilité dans leurs propositions. Une mezzanine comparable à une mine d’or pour mélomanes, Maison Records devient doucement et sans aucun doute un disquaire incontournable de la scène électronique bruxelloise. Un seul mot de la part de l’équipe : stay tuned !

Le port du masque dans la musique électronique

A l’heure où nous avançons tous masqués, l’équipe de Futurgrooves a voulu se pencher sur la question du port du masque… dans la musique électronique. Le masque est à l’origine de la culture de l’anonymat au service de la musique. Du collectif Underground Resistance de Detroit à Daft Punk, pourquoi certains artistes de la musique électronique privilégient le port du masque ?  

70’s & 80’s : la naissance d’une culture

Faisons un bond dans le passé, à l’heure où l’exploitation de l’image des superstars du rock tels que Queen ou Kiss est à son apogée. Retour dans les 70’s et 80’s : époque où la frénésie du star-system frôle l’indécence, où la scénarisation exubérante est reine. Au loin, une musique aux rythmes froids, saccadés et répétitifs se fait entendre… c’est la musique électronique !

Ce nouveau genre musical émerge en réponse aux abus de la machinerie du star-système : c’est la naissance d’une nouvelle culture qui remet la musique au centre de l’attention. En opposition à la « super-scénarisation » des groupes de Rock’n Roll, la musique électronique replace l’artiste au même niveau que le public, les DJ’s et le dancefloor ne font plus qu’un : c’est le début d’une nouvelle ère de la performance musicale, dont le masque sera bientôt un symbole.

Fin des 80’s : le masque au service de la musique

En une décennie, la culture électronique se démarque car elle se focalise sur la musique, et non sur l’artiste. C’est le collectif et label Underground Resistance (UR), fondé à la fin des années 80, qui introduit la culture de l’anonymat dans la musique électronique. Les DJ’s du collectif offrent des prestations incognitos, vêtus de noir, les visages dissimulés par des cagoules et des foulards. Les membres d’UR, issus des ghettos de Detroit, privilégient la musique à l’égo de l’artiste : ils performent masqués et refusent d’être photographiés. Par ses idées innovantes et contestataires, UR concrétise et érige une culture de l’anonymat qui grandira dans les années à venir.

90’s : avancer masqué… dans l’illégalité !

Dès lors, la musique électronique incarne des valeurs et des idéaux . Les 90’s sont l’apogée de cette culture underground porteuse de valeurs contestataires et marginales. C’est avec la naissance des rave parties que la culture du masque et de l’anonymat se répand. Ces fêtes mettent à l’honneur la musique et le dancefloor… en toute illégalité. Il n’est donc pas étonnant que bon nombre de DJ’s préservent et dissimulent leurs identités avec des cagoules ou des masques. Ils n’hésitaient pas à jouer cachés, personne ne savait qui ils étaient, seul le sound system était visible. Malgré leur anonymat, les DJ’s sont pourtant au cœur d’une culture en pleine expansion.

90’s : L’anonymat, la clef du succès ?

En parallèle à ce contexte illégal, des artistes masqués font leur apparition et démocratisent cette pratique auprès du grand public. Comment ne pas évoquer Daft Punk : duo français pionnier du port du masque lors de leurs performances live. C’est après le succès de leur premier album Homework (1997) que Daft Punk enfile le casque pour la toute première fois. Les deux personnages robotiques et avant-gardistes entretiennent le mystère et créent un univers qui les rendra célèbres mondialement. Bilan : 20 ans de carrière, un succès international, un univers iconique et unique grâce à leurs alter-ego robotiques.

Au même moment, le masque n’est pas le seul moyen de mettre la musique au centre des préoccupations. L’exemple de Bob Sinclar est révélateur : un même alias pour une multitude de DJ’s. En 1998, l’alias humoristique « Bob Sinclar » rassemble de nombreux DJ anonymes autour d’un même projet, effaçant l’identité de chacun au profit de la musique.

L’anonymat et le port du masque ont séduit les amateurs de musique en tous genres : dès lors, c’est un atout scénographique et marketing.

Aujourd’hui : pourquoi les DJ’s sont-ils masqués ?

L’apparition de DJ’s masqués est étrangement contradictoire. D’une part, des DJ’s qui s’en emparent pour soutenir des valeurs contestataires. D’autre part, des DJ’s en font leur marque de fabrique et amorcent une nouvelle tendance. Pourtant, une question se pose : ces artistes que tout oppose poursuivent-ils le même but ?

Les raisons pour lesquelles les DJ’s portent des masques sont nombreuses. Porteur de mystère et d’imaginaire, le masque est pour certains un choix artistique, esthétique ou marketing. Pour d’autres, performer masqué représente l’héritage tout naturel de la culture underground des années 90’s et permet de préserver l’anonymat. Parfois même, certains DJ’s portent un masque lors de leurs performances pour combattre leur timidité face au public.

En dépit de toutes ces raisons, qui restent finalement un choix de chaque artiste, tous ces DJ’s ont au moins 2 choses importantes en commun : privilégier la musique et faire leurs courses tranquillement.